Bienvenue à Munich, ville escale de mon semestre d'étude, où la tradition bavaroise s’entend à merveille avec une énergie très urbaine. Dans ces lignes, je vous embarque pour un tour à ma façon : des galeries du BMW Museum aux ruelles de la vieille ville, l’adrénaline d’une finale de Ligue des Champions en fan zone, les respirations vertes de l’Englischer Garten, les bains de soleil le long de l’Isar et la silhouette futuriste de l’Olympiapark.
Entre curiosité et moments partagés, voilà comment Munich a rythmé cinq mois d’études et d’aventures, avec, à chaque coin de rue, une petite surprise à saisir.
Dès l’entrée au BMW Museum, on sent cette fièvre créative qui a fait la réputation de l’automobile allemande. Plus qu’un musée, c’est une traversée du temps et des idées : on passe de la silhouette ramassée d’une Isetta des années 1950 aux lignes affûtées des concepts du futur.
Ce qui m’a frappé : l’équilibre entre design, prouesse technique et vraie réflexion sur la mobilité de demain. On comprend que l’innovation naît souvent du dialogue entre souvenirs et projections.
Ancien siège des ducs et électeurs de Bavière, la Residenz compte parmi les plus vastes palais urbains d’Europe. En enchaînant appartements baroques et trésor des Wittelsbach, on mesure d’un coup l’ampleur du pouvoir et du raffinement à la cour.
Chaque pièce a sa personnalité. Je termine par le Hofgarten, où la quiétude remet les idées en place après cette plongée dans l’apparat royal.
Au centre, Marienplatz vibre : musiciens de rue, Bavarois en costume, visiteurs scotchés par le carillon du Neues Rathaus. J’y savoure un après-midi en terrasse, à regarder la lumière glisser sur les tours de la Frauenkirche.
À deux pas, Viktualienmarkt s’éveille à l’aube : bretzels tout chauds, fromages de petits producteurs, éclats de couleurs chez les fleuristes. On flâne, on goûte, on revient.
Le 31 mai 2025, la ville bat au rythme de la finale. Plutôt que le bar habituel, cap sur la fan zone de Königsplatz.
Des milliers de supporters entonnent chants et hymnes. L’ambiance est électrique : à chaque but, la place respire d’un seul souffle. Je repars porté par cette énergie, avec la confirmation qu’un match peut rassembler des inconnus comme peu d’autres moments savent le faire.
L’Englischer Garten, ce n’est pas juste un parc : c’est une petite ville dans la ville. Il est plaisant de simplement y marcher, de faire une halte près du Monopteros, assis sur un banc, à regarder passer le monde.
On croise des familles en balade, des pique-niques, et les surfeurs qui domptent la vague de l’Eisbach. Parfois contemplatif, parfois bondissant, toujours accueillant.
Érigé pour les Jeux de 1972, l’Olympiapark déploie ses structures tendues comme un manifeste de modernité. Je grimpe l’Olympiaturm pour une vue qui porte jusqu’aux Alpes, puis redescends pique-niquer au bord du lac au coucher du soleil.
Entre pelouses ouvertes, sculptures disséminées et architecture nerveuse, le lieu navigue entre sport et art. Concerts, festivals, projections en plein air : chaque événement réinvente cet héritage olympique.
Quand la chaleur grimpe, direction les berges de l’Isar. L’eau vive appelle la nage et le plongeon : on se laisse filer avec le courant, on s’imbibe du vert des rives, puis on sèche sur les galets, les yeux au ciel.
Entre rires d’étudiants et clapotis régulier, ces pauses deviennent un rituel indispensable entre deux journées de cours.
Au-delà des cartes postales, c’est l’atmosphère qui reste. Les biergartens ombragés où l’on partage de grandes tables en bois, les étals bigarrés de Viktualienmarkt, les anciens entrepôts transformés en lieux culturels où surgissent festivals et ateliers.
Chaque semaine, un nouveau prétexte pour sortir : un concert dehors, une projection improvisée, une course qui se monte en deux messages. Entre tradition et curiosité pour le monde, Munich vibre sans forcer, et c’est ce qui la rend si vivante.