Club International : aventures outdoor et partage
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5 min read / June 29, 2025
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Introduction

Pendant cinq mois, le Club International de mon école m’a offert une parenthèse assez folle : un semestre en Allemagne, fait de grands bols d’air, de terrains de jeu naturels et d’immersion culturelle.

À chaque sortie, un décor différent : forêts épaisses, gorges encaissées, lacs transparents, sommets encore poudrés de neige. Et surtout, un groupe venu d’un peu partout, avec qui partager l’effort, les blagues, les silences. Ces escapades m’ont appris à dépasser mes petites limites, à accueillir d’autres habitudes, et à remplir ma mémoire de souvenirs qui tiennent chaud.

1. Immersion au Wildpark Poing

À quinze kilomètres à l’est de Munich, le Wildpark Poing déroule 57 hectares de sous-bois et de clairières où la faune vit presque à portée de main. Grâce aux distributeurs de nourriture, j’ai pu approcher les animaux sans barrière ni appréhension.

Effleurer le pelage d’un chevreuil, voir un grand tétras hésiter puis s’avancer : ces micro-instants créent un lien simple et fort avec le vivant. Les sentiers ondulent entre chênes et hêtres centenaires, longent des mares où les canards chuchotent et où, parfois, des grues s’élancent quand on arrive trop près. On ralentit sans s’en rendre compte.

Wildpark Wildpark
Wildpark.
2. Canyoning dans les gorges alpines

Cap sur les Alpes bavaroises pour une journée canyoning. Les vallées, sculptées par l’érosion, se resserrent en couloirs d’ombre et d’eau. Avec un guide du coin, patient, drôle, précis, on enchaîne rappels et sauts : un rappel de 31 mètres le long d’une paroi quasi verticale, puis un plongeon de 10 mètres dans une vasque turquoise. Ça secoue, et c’est très bien comme ça.

Entre deux descentes, on glisse dans des toboggans naturels polis par les crues. Les explications du guide sur la géologie, ses anecdotes de saison, ajoutent une couche de contexte. On ne fait pas qu’« aller vite » : on comprend où l’on met les pieds.

Canyoning Canyoning
Canyoning - Plansee, Autriche.
3. Rafting sur la rivière Isar

L’Isar file vive, avec des rapides de classe II à III. À une dizaine de personnes par radeau, on alterne les sensations : se redresser pour sentir le train de vagues, s’allonger pour se laisser porter, rire quand une projection d’eau nous claque au visage.

On fait des haltes sur les grèves pour prendre un en-cas, écouter le courant qui cavale. Le contraste entre l’intensité des rapides et ces pauses calmes rend la descente encore meilleure.

4. Kayak sur un lac de montagne

Au cœur des Alpes, un lac clair comme du verre m’attend pour une session de kayak solo. L’eau est si lisse que les sommets s’y reflètent presque à l’envers du monde. À chaque coup de pagaie, la lumière tourne, révèle des bleus et des verts qu’on n’avait pas vus.

À mi-chemin, on pose la pagaie, on plonge, écouter le silence, juste le clapotis contre la coque.

5. Visite du Château de Neuschwanstein

Au détour d’un sentier en balcon, Neuschwanstein apparaît d’un coup. Silhouette blanche, découpes nettes, forêt sombre autour : on dirait un décor de conte posé sur la montagne.

La route en lacets offre des belvédères à chaque virage. On joue avec les angles : façade principale, tourelles, vallée en plongée. À chaque arrêt, la lumière change la couleur des pierres. On comprend un peu le romantisme de Louis II de Bavière : l’endroit pousse à rêver plus grand que soi.

Neuschwanstein castle Neuschwanstein castle
Neuschwanstein castle.
6. Ascension de la Zugspitze

La Zugspitze, 2 962 m. On gagne d’abord de l’altitude en téléphérique, le vide sous les pieds qui s’ouvre comme un rideau. Puis place aux jambes : sentier balisé, bornes régulières, et, à chaque marche, un nouveau cadrage sur les massifs.

Au sommet, panorama à 360° : crêtes encore blanches, vallées profondes, éclat de l’Eibsee. Les nuages filent au ras des arêtes. On respire, longuement. C’est l’instant suspendu, une grande récompense pour ceux qui y montent à pied.

Zugpitze Zugpitze
Le Zugpitze.
7. Rencontres et Amitiés

Et puis il y a l’essentiel : les gens. Des étudiants d’Espagne, d’Italie, de Russie, du Brésil, d'Australie, du Mexique… chacun arrive avec ses habitudes, ses recettes, ses façons de dire bonjour.

Entre deux rapides ou après le Zugspitze, on se retrouve autour de plats bavarois, on mélange l’allemand et l’anglais, on improvise des virées dans les villages voisins. Ce sont ces échanges qui donnent sa vraie valeur à un semestre à l’étranger et tissent des amitiés qui résistent au retour.

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